Dans l’écosystème numérique du tourisme, le marketing d’affiliation s’est imposé comme un levier efficace pour générer des revenus passifs, améliorer la visibilité des offres, et soutenir l’écosystème des créateurs de contenu, blogueurs et sites spécialisés.
Mais à l’heure où Booking.com décide de revoir ses partenariats, certains modèles sont remis en question. Alors, que faut-il comprendre de ces changements récents ? Et comment les acteurs touristiques peuvent-ils s’adapter intelligemment ?
C’est quoi, le marketing d’affiliation touristique ?
Le marketing d’affiliation repose sur un principe simple : un affilié (site, blog, influenceur, office du tourisme, etc.) recommande un produit ou service à son audience via des liens spéciaux. À chaque réservation effectuée via ces liens, une commission est versée à l’affilié.
Dans le tourisme, cela concerne principalement :
- La réservation d’hébergements (via Booking.com, Expedia, etc.),
- Les vols, transferts ou locations (Kiwi, Aviasales…),
- Les activités ou excursions (GetYourGuide, Tiqets…).
Les avantages sont multiples :
- Pour l’affilié : un revenu complémentaire ou principal.
- Pour le voyageur : une expérience facilitée, souvent sans surcoût.
- Pour les prestataires : une diffusion accrue et une performance basée sur la conversion.
Booking.com coupe les ponts : que s’est-il passé ?
Le 20 mai 2025, le site Dutch Travel Bloggers a révélé que Booking.com met fin à ses collaborations avec plusieurs agrégateurs affiliés. Une annonce majeure qui touche des milliers d’éditeurs et partenaires à travers le monde.
Pourquoi cette rupture ?
Booking.com justifie sa décision par plusieurs raisons :
- Reprise de contrôle sur la distribution : éviter les sous-affiliations complexes.
- Réduction des fraudes et abus liés à des redirections opaques.
- Optimisation des marges : en supprimant les intermédiaires, la plateforme améliore sa rentabilité.
- Maîtrise de l’expérience utilisateur : garantir une expérience cohérente sur ses canaux.
Quels impacts pour les professionnels du tourisme ?
Pour les affiliés et éditeurs de contenu
Cette annonce est un coup dur pour les créateurs de contenu qui monétisaient leurs audiences via Stay22 ou Travelpayouts. Il devient plus complexe de recommander des hébergements via Booking.com, et certains outils interactifs ne fonctionneront plus.
Pour les territoires et offices du tourisme
Les destinations qui utilisaient l’affiliation pour enrichir leur site ou proposer des réservations en marque blanche voient une partie de leurs outils désactivée. Cela peut affecter la lisibilité et la rentabilité de certaines stratégies de promotion.
Pour les hôteliers indépendants
Cette centralisation par Booking.com peut rendre encore plus difficile l’accès à la visibilité pour les petits établissements qui comptaient sur la longue traîne des blogs, comparateurs locaux ou influenceurs.
Quelques chiffres sur ces sites de contenu affilié ci-dessous
Comment s’adapter à ce nouveau paysage ?
1. Reprendre le contrôle via la réservation directe
Il devient stratégique de miser sur son propre site web, avec moteur de réservation performant, référencement naturel optimisé, et contenus inspirants. L’objectif : réduire la dépendance aux grandes plateformes.
2. Créer des partenariats en direct
Travailler directement avec des créateurs de contenu, offices du tourisme ou influenceurs permet de bâtir des relations solides, de partager les commissions plus équitablement, et d’échanger sur des valeurs locales et durables.
3. Diversifier les réseaux d’affiliation
D’autres plateformes comme CJ Affiliate, Awin, Impact ou Tradedoubler restent des alternatives intéressantes, avec un modèle plus souple et ouvert à d’autres types d’annonceurs touristiques.
4. Miser sur des expériences locales
Proposer des expériences différenciantes (guides locaux, producteurs, balades thématiques) est une manière efficace de se démarquer. Ce type d’offre est encore peu centralisé et peut générer un bouche-à-oreille de qualité.
En conclusion
La décision de Booking.com marque un tournant dans la stratégie d’affiliation du secteur touristique. Mais comme souvent dans les bouleversements numériques, elle peut aussi être vue comme une opportunité de repenser ses canaux de distribution, de retrouver une autonomie, et de remettre l’humain au cœur de la relation avec le voyageur.
Chez Agence Voilà, nous accompagnons les professionnels du tourisme dans cette transition. Stratégie digitale, marketing d’influence, création de contenus et outils techniques : notre approche est orientée résultats, durabilité et valorisation des territoires.
Envie d’en parler ? Contactez-nous pour faire le point sur votre stratégie de visibilité en ligne.
Quelques chiffres interessants sur ce type de site web affiliés
Stay22 : l’affiliation géolocalisée et contextuelle
Stay22 permet aux éditeurs de contenu d’intégrer des cartes interactives localisées sur leurs pages : autour d’un événement, d’un lieu touristique, ou dans un article de blog. L’internaute peut y réserver facilement un hébergement à proximité. Stay22 collabore avec des plateformes comme Booking.com, Hotels.com ou Vrbo.
- Visites mensuelles (avril 2025) : 1,75 million
- Pays principaux : États-Unis, France, Royaume-Uni
- Temps moyen sur le site : 5 min 46
- Taux de rebond élevé : 88,88 %
- Sources de trafic : 42 % direct, 39 % organique
Travelpayouts : le réseau mondial des affiliés voyage
Travelpayouts propose un large catalogue d’outils (liens, widgets, API) pour promouvoir des vols, hébergements et services touristiques. La plateforme permet de générer des commissions en utilisant des marques comme Booking.com, Kiwi.com, Aviasales ou GetYourGuide.
- Visites mensuelles (avril 2025) : 522 000
- Pays principaux : Russie, États-Unis, Japon
- Temps moyen sur le site : près de 11 minutes
- Pages par session : 4,3
- Sources de trafic : 66 % direct, 12 % organique